Depuis son plus jeune âge, Val aime les tatouages ou serait-ce les hommes tatoué qui l’attire le plus ? Un corps tatoué est toujours quelque chose qu’il aime observer, certain tatouage son personnel, d’autre bien plus artistique... et pourtant il a la peau vierge de tous, de tatouage et piercing. Mais plus pour longtemps.
Cela fait quelques années qu’il a envie d’avoir un petit tatouage, sur une partie du corps très discrète, ou seules les personnes qui lui seront intimes pourront le voir. Il n’est pas du genre à se balader en slip ou torse nu, donc il y a pas mal de zone possible. Cependant avec son travail au commissariat, il n'a pas beaucoup de possibilité pour prendre rendez-vous avec un tatoueur. C’est en dialoguant par mail puis téléphone, qu’il arrive à convenir d’un rendez-vous, tard le soir, après son travail. Exceptionnellement le jeune tatoueur au profil Instagram très prometteur, à accepter de le recevoir après ses horaires d’ouvertures. Mais il ne l’a jamais rencontré en vrai, ça sera une première fois mais comme il a l’habitude, Val a stalker son Insta pour le connaitre d’avance et ce qu’il a pu voir, c’est qu’il est très mignon. Bon ok, Val était à première vue intéressé par les tatouages qu’il réalise mais bon, il peut toujours se rincer l’œil non ? Il n’en sera rien en plus.
Après une bonne journée de travail, il passe par chez lui pour prendre une douche, il allume une cigarette, se prépare une salade césar qu’il avale tout en regardant une série sur son écran plat. Lorsque sa montre connectée vibre, ça lui rappelle qu’il est l’heure de partir s’il ne veut pas être en retard à son rendez-vous. Prenant les clés de sa Toyota Supra, et en quelque minutes, roulant à vive allure, il traverse la ville pour arriver devant le salon “Dream’Ink”. Il est 19h25, lorsqu’il se gare devant le salon. Par chance à cette heure il n’y a personne et le joli bolide trouve une place pile devant la vitrine. Les néons jaunes reflètent sur le sol, la musique fait vibrer les vitres fermées. Très vite il descend du véhicule, portable et portefeuille en main, qu’il range dans ses poches pour ensuite s’allumer une cigarette. Le salon est éteint, donc c’est que le tatoueur n’est pas encore là, suppose Valentin. C’est pourquoi il s’appuie sur sa voiture, fumant tranquillement sa cigarette et patiente tranquillement.
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Je suis tout à toi, corps et âmes...
Tu as beau être mon supérieur, je suis attiré par toi. Je ne désire que toi. Laisse moi faire "baby", je ne te ferais rien de mal...
Parfois, je me dis que dans mon malheur, j’ai tout de même eu de la chance… J’ai certes perdu ma jambe gauche dans la guerre contre mon cancer, mais heureusement, cela a touché ma jambe, pas l’un de mes bras… Si le dessin et le tatouage ont été une grande surprise pour moi, cela m’a tout de même clairement sauvé… Passé d’un rêve d’être reconnu en tant que tennisman de haut niveau au risque de passer dans l’ombre, l’anonymat… Le tatouage m’offre une ouverture sur la notoriété d’artiste. Même si au fond, je crois que je cherche plus tellement ça ! J’aime simplement offrir la possibilité aux gens d’écrire leur histoire sur leur peau… Que ce soit pour de bons ou de mauvais souvenir. D’ailleurs aussi étonnant soit-il, je ne suis pas tatouée, pourtant, j’aurais clairement une histoire à inscrire…
Alors quand certains clients me demandent pour un tatou, mais que je dois m’adapter niveau planning, je tente de faire au mieux pour les arranger. Comme je dis, je n'ai pas femme et enfants qui m’attendent a la maison, alors bon, bosser un peu plus ce n'est pas un problème. Alors quand Valentin, l’un de mes futur client a besoin d'une heure plus tardive, je le fais avec plaisir. J’ai fait en sorte de le caler après un client où je fais une grosse pièce et qui de toute façon me fait terminer plus tard. Cela fait une petite heure que j’ai terminé avec lui et je me suis juste posé dans la salle de repos qu’on a fait a l’étage, un salon tranquille où on se détend, mange… Pour ne pas être embêté, j’ai tout éteint, car y en a toujours qui ne se gênent pas pour tenter leur chance alors que les horaires d’ouverture sont bien fermés ! Étant un cuisinier médiocre, j’ai commandé un truc à bouffer avant l'arrivée de mon client.
Du bruit se fait entendre à l'extérieur et en regardant l’heure, je me dis qu'il est temps de descendre. Je descends tranquillement l’escalier et rallume le shop et rouvre la porte, voyant un homme attendant, je suppose que c’est mon client. J’ose alors demander.
“ Salut, Valentin ?” Dis-je en m’écartant pour le laisser entrer me doutant bien que c’est lui tout de même, vu le tatouage de prévu et la voiture… Ce serait une drôle de coïncidence si ce n'était pas lui. Je referme derrière lui, histoire qu’on soit simplement tranquille. Et me dirige vers l'une des salles privée pour éviter d'allumer tout la salle. Je marche très bien avec ma prothèse, mais on peut facilement repéré que ma démarche est pas totalement fluide.
Valentin était là, sagement appuyé sur sa voiture, cigarette aux lèvres, il est dans ses pensées. Jamais il n’avait eu de tatouage ou de piercing, son corps est encore vierge pour cela et quelque part, il se demande quel sera la sensation, la douleur ressentit. Il n’est pas bête, loin de là, et il sait que cela sera avec un minimum de douleur mais franchement, ça en vaut la peine. Le jeune tatoueur était très cool, il avait accepté de le recevoir tardivement, de prévoir ce tatouage en parlant par mail, et téléphone, chose rare car souvent ils veulent voir le client avant de planifier un tatoo. Mais Valentin était prêt à sortir les billets, ce n’était pas un problème de ce côté-là et de toute façon, vu que le tatoueur accepte ses conditions, il sera bien rémunéré, Valentin sait qu’il ne sera pas radin là-dessus. Ce n’est pas son genre de toute façon.
Lorsque la porte s’ouvre, le regard bleu-vert de Valentin est attiré par la silhouette qui apparait. On s’adresse à lui, il n’y a aucun doute, c’est son tatoueur. Laissant la fumer de sa cigarette s’échapper, il sourit à son interlocuteur, écrase sa clope avant de se diriger vers lui.
- “Salut !”
Très vite, Valentin se retrouve à l’intérieur du salon, il faisait sombre mais pas assez pour les empêcher de voir leurs pieds. D’ailleurs lorsque le jeune tatoueur passe devant lui pour lui montrer le chemin, Valentin remarque que sa démarche est légèrement différente, il ne pense pas forcément à une prothèse car jamais il n’a vu quelqu’un avec ce genre de chose. Mais il ne dit rien, il serait impoli s’il venait à faire une remarque. Mais le regard de Valentin ne reste pas concentré très vite sur la démarche mais plus sur ce joli fessier qui avance face à lui. Bon ok c’est plus fort que lui, mais si on lui a fait des yeux, c’est pour en profiter non ?
- “C’est vraiment cool de pouvoir me prendre à cette heure tardive. Sans cela je ne pense pas avoir la possibilité de faire un tatouage un jour… “
Lâchant du regard le popotin du tatoueur, Valentin aperçoit des affiches, cadres avec divers motifs de tatouage et lève les yeux pour les admirer, sans pour autant cesser de suivre le professionnel. Mais voilà qu’il le bouscule. Pas fortement car Valentin n’est pas “imposant” niveau carrure, mais il lui rentre dedans sans faire exprès. Mais pourquoi s’est-il arrêté ? Instinctivement, Valentin a posé ses mains sur ce qu’il pouvait, c’est à dire sur les hanches du jeune homme, comme pour le retenir de tomber.
- “Désolé, je ne faisais pas attention... ça va ?”
La tête de Valentin a heurté le dos d’Arthemys et ses mains se sont agrippés à sa taille. Emprise qu’il relâche doucement et rapidement.
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