SUNDAY MORNING quand la lumière vacille  

à mi-chemin entre l’ombre et la lumière, loin des fortunés, loin de briller, ils sont les plus modestes, ceux qui sont jugés inférieurs. on les retrouve aux caisses de supermarchés, à s’occuper des enfants des plus aisés, ou dans sa boulangerie préférée. ils ne sont pas privilégiés, demeurent tout de même ancrés dans la société, ce sont même eux qui la font tourner. semblables aux ouvrières dans la ruche, ils rêvent parfois de toucher du doigt le monde du luxe, comme ils peuvent aussi se complaire dans leurs modes de vie ; car leurs existences, elles, sont authentiques.



AFTERNOON DELIGHT quand la lumière éblouit

personnalités influentes de la ville ou simples bourgeois, on les envie, on les jalouse, on les méprise parfois. nés avec une cuillère en argent dans la bouche ou devenus si fortunés par leurs propres moyens, leurs portefeuilles débordent de billets. tout ce qu’ils touchent devient or. ils ont tout, s’épanouissent dans tout ce luxe ou en veulent encore plus. peut-être ne sont-ils pas toujours si à l’aise dans ce monde de paillettes, emplis de codes et de bonnes manières, ils détiennent pourtant l'univers entre leurs mains.


MIDNIGHT CITY quand la lumière s'éteint

ils sont là mais on ne les remarque pas. furtifs, presque invisibles, ils fuient la lumière ou c’est elle qui les évite, c’est dans la nuit qu’ils dominent. loin de s’abaisser à servir ceux qui les écrasent, ils observent la ruche d’en bas, sans y faire un pas. déconnectés de la société ou égarés, parfois désaxés, ils ne se reconnaissent pas dans la normalité. sur un équilibre fragile, l’illégalité peut prendre le pas pour s’en sortir, car tout ce qu’ils ont appris, c’est survivre.